mercredi 19 février 2014

Bon anniversaire à ... Jacques Dufilho (1914-2005)

Jacques Dufilho est un de mes acteurs favoris et c'est un grand plaisir, jour après jour, de découvrir l'étendue de sa longue filmographie. Les rencontres avec les artistes du cinéma français, que j'essaye de vous faire partager sur ce blog, sont toujours l'occasion d'évoquer le souvenir de celui qui fut à l'écran l'exubérance, la folie et la drôlerie, et à la ville un homme de traditions, fixé à une France dont il avait la nostalgie. Il y a quelques jours encore, Jean-Pierre Mocky évoquait avec nous les regrets d'un comédien qui n'a pas eu la carrière qu'il méritait.



Malgré tout, la filmographie de Jacques Dufilho reste impressionnante. De ses débuts dans Croisière sidérale (Zwobada) en 1941 jusqu'aux rôles de la maturité, Le cheval d'orgueil (Chabrol, 1980), Pétain (Marboeuf, 1993) ou les sympathiques Enfants du marais (Becker, 1999), l'acteur a travaillé avec les plus grands. On se souvient de lui dans Cadet Rousselle (Hunebelle, 1954), dans Marie-Antoinette (Delannoy, 1955) en Marat, lui qui se déclarait monarchiste (!), Signé Arsène Lupin (Robert, 1959).

Jacques Dufilho fut un appréciable second-rôle comique dans plusieurs films que nous avons pu évoquer ici : Le monocle noir (Lautner, 1961), La guerre des boutons (Robert, 1962), Taxi, roulotte et corrida (Hunebelle, 1958), L'assassin connaît la musique (Chenal, 1963), Le bon Roi Dagobert (Chevalier, 1963), Fantasia chez les ploucs (Pirès, 1971). Chez Jean-Pierre Mocky, il trouva un univers loufoque à sa mesure : secondaire avec Bourvil dans La cité de l'indicible peur (1964), Snobs (!) (1962) ou en tête d'affiche dans le déconcertant Chut ! (1972) ; maître-chanteur emprisonné dans Y'a-t-il un français dans la salle ? (1982). La fin des années 1970 furent pour Dufilho une renaissance dramatique avec des prestations variées mais marquantes dans Le crabe-tambour (Schoendoerffer, 1976) et La victoire en chantant (Annaud, 1976). En outre, je ne peux plus imaginer, quand je redécouvre la série littéraire originale des Fantômas de Souvestre et Allain, un autre visage que celui de Jacques Dufilho pour le commissaire Juve, lui qui l'incarna dans quatre téléfilms signés Chabrol et Bunuel en 1980.

Jacques Dufilho est né le 19 février 1914 à Bègles, il aurait fêté aujourd'hui ses 100 ans !

Aucun commentaire:

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...